Support de stockage de données, le disque SSD équipe progressivement les stations de travail fixes et portables ainsi que les serveurs de Data Centers. Abrégé « SSD », le Solid State Drive est principalement constitué de puces à mémoire flash (SLC, MLC, TLC, etc.) et d’une interface In/Out assurant le transfert des données. Il séduit les utilisateurs par ses performances, sa rapidité, son efficacité et sa fiabilité. Ces éléments font-ils du SSD l’avenir du Stockage Haute Performance ?
À vos côtés depuis 25 ans, l’équipe de Kairos Data vous expose les atouts de ce nouveau support de stockage. Pour bien comprendre l’engouement pour cette nouvelle technologie, il est utile de la comparer à celle d’un disque dur mécanique (HDD).
Des performances en nette hausse
L’avènement du disque dur SSD a facilité l’accès aux données informatiques grâce à de meilleures performances et à une réduction du temps de latence. Conçu à base de mémoire flash, le disque SSD affiche des vitesses de transfert largement supérieures à celles d’un disque dur mécanique. Un SSD en SATA III atteint les vitesses suivantes :
- Un débit maximum de 750 Mo/s en lecture,
- Et jusqu’à 550 Mo/s en écriture.
À titre de comparaison, un HDD se cantonne à 120 Mo/s en lecture et 70 Mo/s en écriture. Cette limitation est principalement due à la vitesse de rotation du disque (5 400 ou 7 200 tours/min), mais également au nombre de têtes de lecture présentes.
Mais l’innovation dans le domaine du Stockage Haute Performance a permis de développer une toute nouvelle interface pour le SSD : le NVMe. Cette dernière vient exploiter pleinement les capacités du SSD par le biais de la ligne haut débit PCI Express. En d’autres termes, un disque SSD NVMe présente un débit de transfert maximum avoisinant les 3 Go/s(3 000 Mo/s).
De multiples formats pour une intégration parfaite
Majoritairement disponible en format 2.5 pouces, cette unité de stockage haute performance tend vers la miniaturisation en vue d’une intégration totale avec les autres composants informatiques (carte mère, mémoire RAM, etc.).
C’est dans cette démarche qu’est apparu le format M.2, également connu sous l’acronyme NGFF (Next Generation Form Factor). Ce nouveau format de SSD se présente sous forme de carte miniaturisée. Il offre ainsi un encombrement moindre dans l’optique d’apporter de la finesse aux supports mobiles (ordinateurs portables, tablettes, etc.). Cependant, le format est décliné en de multiples dimensions :
- Largeur : 12, 16, 22 et 30 mm,
- Longueur : 16, 26, 30, 38, 42, 60, 80 et 110 mm.
Un SSD M.2 de 22 mm de large par 80 mm de long est actuellement la forme la plus répandue dans le milieu informatique. Cela est valable autant du côté des particuliers que chez les professionnels (gestionnaires de data centers, techniciens de l’image, etc.).
Au-delà d’un gabarit réduit, le SSD tire également son épingle du jeu sur le critère du poids. Cette unité de stockage haute performance se montre plus légère qu’un HDD, même si la différence n’est pas flagrante. Il faut compter, en moyenne, 80 grammes pour un SSD contre 120 grammes pour un modèle à plateaux magnétiques. Quant au format M.2, son poids approche les 40 grammes.
Des conditions d’utilisation optimales
Ensuite, le disque SSD se démarque de son homologue mécanique lors de son fonctionnement. Effectivement, il offre un confort d’utilisation d’un tout autre niveau : silence, absence de vibrations, consommation énergétique moindre et faible montée en température.
Dépourvu de pièces mécaniques, le disque SSD est exempt de tout bruit de fonctionnement. Il concède à l’utilisateur d’évoluer dans un environnement de travail parfaitement silencieux. De plus, avec l’absence de pièces mobiles, le SSD s’affranchit des vibrations causées par les éléments en mouvement (tête de lecture, bras, plateaux, etc.).
Également, l’utilisation de la mémoire flash a un effet positif sur la consommation d’énergie du disque. Un SSD nécessitera seulement entre 1 et 4 watts pour fonctionner tandis qu’un disque dur à plateaux en demandera le double (jusqu’à 10 watts en activité). Dans le cadre d’une utilisation nomade, vous profiterez ainsi d’une plus grande autonomie avec votre ordinateur portable.
Enfin, la mémoire flash monte progressivement en température comme tout composant informatique. Toutefois, elle n’atteint pas un niveau de chauffe aussi élevé qu’un disque dur traditionnel. Une prise en main du SSD, après un test, est parfaitement possible contrairement à un HDD.
Une sécurité accrue de vos données
Avant de conclure, le disque SSD profite d’un avantage supplémentaire par rapport à un modèle à plateaux : une parfaite résistance face aux champs magnétiques. En détail, l’enregistrement des données sur un disque dur mécanique peut être altéré si ce dernier est exposé à un champ magnétique intense. Cela peut même aller jusqu’à l’effacement de données. À l’inverse, un disque SSD est totalement protégé de cet effet magnétique du fait de sa conception.
Le SSD gagne également en fiabilité puisqu’il n’intègre aucune pièce mobile. Ces dernières peuvent être à l’origine de pannes ainsi que d’opérations de maintenance (défragmentation, remplacement du disque, etc.). D’autre part, le SSD se veut plus résistant face aux aléas du quotidien (chocs ou chutes) qu’un HDD. Le SSD dispose aussi d’une plage d’utilisation thermique étendue. C’est-à-dire que cette unité de stockage est capable de fonctionner parfaitement entre -10 et +70°C quand un HDD se limite à des températures positives (de 5 à 55°C).
En revanche, le SSD est très sensible aux problèmes électriques. Un défaut de tension sur le réseau électrique peut avoir de graves conséquences sur le disque SSD (perte de données définitive, réparation impossible, etc.).
Tout comme les disques durs mécaniques, certains modèles de disques SSD bénéficient d’une protection supplémentaire. Issue de l’anglicisme « Full Disk Encryption / FDE », la méthode de chiffrement de disque completvise à garantir la confidentialité des données sous votre responsabilité. Il est possible de chiffrer uniquement un fichier, une partition de disque ou bien l’intégralité de l’espace disque occupé.
L’avenir du stockage passera bien par le SSD
Avec un tarif de plus en plus accessible, le disque SSD s’apprête à supplanter les modèles à plateaux dans le monde de la Big Data. Vous l’aurez constaté à la lecture de cet article, le SSD se révèle supérieur sur tous les plans. Il n’a ainsi plus rien à envier à un disque dur mécanique y compris sa capacité de stockage. Western Digital, l’un de nos partenaires Stockage Haute Performance, a récemment étoffé son catalogue avec des modèles de 16 To. Il annonce, d’ailleurs, travailler actuellement sur des versions de 100 To.