Que signifie KVM ?
KVM est un acronyme signifiant Keyboard Vidéo Mouse. Ne pas confondre avec Kernel Virtual Machine qui est un hyperviseur sous Linux !
Quelle est la fonction d’un KVM ?
Un KVM sert à déporter un poste utilisateur, c’est-à-dire éloigner de l’ordinateur les périphériques écran, clavier, souris ou autres. Le KVM de base déportera le signal vidéo et le signal USB clavier/souris. Un KVM plus évolué pourra déporter aussi des périphériques de type RS232, USB 2.0 par exemple disque de stockage, clé USB, caméra, imprimante etc…
Ce déport est véritablement le transport des signaux sur un moyen de transport qui peut être du cable CATx, de la fibre optique ou du réseau IP. L’utilisateur dispose d’un écran, d’un clavier/souris et interagit avec l’ordinateur comme s’il se trouvait à côté de son ordinateur.
Le KVM est constitué de trois éléments :
- L’émetteur, connecté au signal vidéo et au port USB de l’ordinateur
- Le récepteur, sur lequel on connecte l’écran, le clavier et la souris de l’utilisateur distant
- Le câble de connexion entre l’émetteur et le récepteur. En fonction du KVM et de la distance souhaitée, ce peut être un câble cuivre CATx, une fibre optique, ou un cable ethernet relié à un switch réseau.
Pourquoi utiliser un KVM ?
Pourquoi éloigner un poste utilisateur d’un ordinateur ? Il existe 3 raisons majeures pouvant nécessiter ce déport :
- Le confort et l’ergonomie du poste de travail : en effet les ordinateurs peuvent être bruyants, prennent de la place sur ou sous les bureaux. Grâce au KVM, Il n’y aura sur le bureau que l’écran, la souris et le clavier
- La sécurité : il est préférable de regrouper les ordinateurs dans une salle technique sécurisée. Les utilisateurs n’ont alors pas l’accès physique aux ordinateurs et donc aux liaisons physiques, en particulier les ports USB. L’utilisation de clés USB est impossible.
- La maintenance : regrouper les ordinateurs dans une salle technique sécurisée offre aussi l’avantage d’y regrouper la maintenance. Également d’offrir un environnement contrôlé et homogène pour l’ensemble du parc informatique.
Les applications principales sont donc des applications nécessitant un accès distant à des données ou des logiciels. On peut classer ces applications en 4 groupes :
- Les applications de maintenance à distance d’un parc d’ordinateurs : un administrateur se connecte aux serveurs (au niveau du bios) situés à des centaines de km pour effectuer la maintenance, redémarrer les serveurs, installer de nouveaux logiciels etc…
- Applications pour les salles de contrôle et supervision (control room) : des opérateurs surveillent de nombreuses données sur beaucoup d’écrans, et doivent être en mesure de changer d’écran et d’application très rapidement.
- Les applications pour les régies de diffusion, production ou post-production vidéo. Une régie est assez semblable à une « control room ». La différence majeure est le nombre d’utilisateurs, et le travail en temps réel sur des vidéos, nécessitant une qualité parfaite de l’image.
- Les applications de test, en particulier en milieu difficile ou sécurisé : opérateurs travaillant en salles blanches, opérateurs de tests de systèmes en environnement dangereux ou bruyants…
Quels sont les différents types de KVM ?
Il existe 3 catégories de KVM. Ces catégories ne se distinguent que par le nombre d’ordinateurs et le nombre d’utilisateurs :
- Le déport KVM « point à point » (ou extendeur KVM) : 1 ordinateur, 1 utilisateur
- Le « switch KVM » : x ordinateurs, 1 utilisateur
- La « matrice KVM » : x ordinateurs, y utilisateurs. On distingue 2 technologies différentes :
- Les matrices « numériques », où les émetteurs/récepteurs sont connectés à une « matrice » via des câbles CATx.
- Les matrices « sur IP », où les émetteurs/récepteurs sont connectés à un réseau Ethernet standard. Cette technologie, plus récente, a l’avantage d’être extensible, en distance et aussi en nombre d’utilisateurs et d’ordinateurs.
La particularité d’un switch KVM ou d’une matrice KVM est qu’il est possible à un utilisateur de pouvoir commuter d’un ordinateur à l’autre. En effet ce système KVM permet à un utilisateur d’utiliser des applications de plusieurs ordinateurs différents. Pour certaines applications le temps de commutation peut être un critère important.
Sur les matrices KVM évoluées, la gestion des droits d’accès des utilisateurs est implémentée. Un utilisateur peut avoir accès ou non à un ordinateur. L’accès peut également être restreint à l’écran sans possibilité d’agir avec le clavier.
Les questions et critères pour choisir une solution KVM
Pour choisir une solution KVM adaptée à un besoin, il existe donc un certain nombre de questions et de critères à prendre en compte :
- Le nombre d’ordinateurs à déporter, et le nombre de postes utilisateurs. En effet, il est important de prendre en compte les extensions futures.
- Les périphériques HID (Human Interface Devices) à déporter :
- Ecran : quel signal vidéo ? quelle résolution de l’écran ?
- Le type de périphérique de saisie : clavier/souris, tablette etc…
- Le type de données à déporter : l’image est-elle statique ou peu dynamique ou alors très dynamique (film vidéo) ? cette information influe sur la bande passante requise et aussi sur la qualité de l’image souhaitée en bout de chaine.
- Les périphériques non HID à déporter : y-a-t-il des périphériques autres qu’un écran, clavier, souris, tablette ?
- La distance entre les postes utilisateurs et les ordinateurs
- Le temps de commutation souhaitée dans le cas d’un switch ou d’une matrice KVM
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